Combien coûte une licence de taxi en France et comment l’obtenir ?

Combien coûte une licence de taxi en France et comment l’obtenir ?
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Vous envisagez de devenir chauffeur de taxi et vous vous demandez quel budget prévoir pour obtenir votre licence ? Les prix varient considérablement selon votre zone d’activité, allant de 25 000 euros en zones rurales à plus de 190 000 euros à Paris. Découvrez les démarches administratives nécessaires, les solutions de financement disponibles et les alternatives comme la location-gérance qui vous permettront de débuter sans investissement initial majeur.

Ce qu'il faut retenir :

🚖 💰 Coût élevé Les prix des licences varient fortement selon la zone, allant de 25 000 € en rural à plus de 190 000 € à Paris, influencés par l'offre, la demande et la législation locale.
📝 Démarches administratives Pour obtenir la licence, il faut un permis B depuis 3 ans, réussir l'examen CCPCT, fournir des justificatifs et attendre 3 à 6 mois selon la préfecture.
🤝 Solutions de financement Les options incluent le prêt bancaire, les aides locales, la location-gérance et la liste d'attente pour une licence gratuite, souvent longue.
🔄 Alternatives à l'achat La location ou la location-gérance permet de débuter sans gros investissement, mais limite la revente et la sécurité à long terme.
📉 Impact VTC L'arrivée des VTC a fait baisser la valeur des licences, notamment à Paris, où le prix moyen est passé de 230 000 € à 125 000 € en quelques années.

🚖 Coûts et modalités d’obtention d’une licence de taxi

L’autorisation de stationnement, plus communément appelée licence de taxi ou plaque de taxi, représente un document administratif crucial pour exercer légalement le métier de chauffeur de taxi en France. Cette ADS permet aux professionnels de stationner leur véhicule sur les emplacements réservés et de prendre en charge des clients sur la voie publique.

Zone géographique Fourchette de prix
Paris intra-muros 150 000 € – 190 000 €
Île-de-France hors Paris 100 000 € – 250 000 €
Grandes villes provinces 30 000 € – 250 000 €
Zones rurales 25 000 € – 80 000 €

Ces tarifs varient selon l’offre et la demande locale, créant des écarts considérables entre les différentes villes françaises. Nice détient le record national avec des licences atteignant 250 000 euros, tandis que certaines communes rurales proposent des prix démarrant à 25 000 euros.

💡 La licence de taxi, ou plaque de taxi, est un document administratif indispensable pour exercer légalement en France. Son coût varie énormément selon la zone, allant de 25 000 euros en zones rurales à plus de 190 000 euros à Paris, ce qui reflète la rareté et la demande locale.

Variations de prix selon les zones (Paris, Île-de-France, provinces)

Les écarts de prix reflètent directement la densité de population et le potentiel économique des territoires. À Paris, la forte demande client et la rareté des autorisations disponibles maintiennent des tarifs élevés. La capitale compte environ 17 137 licences en circulation, créant un marché très concurrentiel pour l’achat et la revente.

En Île-de-France, les départements comme la Seine-Saint-Denis et la Seine-et-Marne affichent des prix fonction du potentiel commercial local. Marseille et Lyon se situent dans une fourchette intermédiaire, avec des licences oscillant entre 80 000 et 100 000 euros selon les quartiers d’exploitation autorisés.

💡 La forte demande et la rareté des licences à Paris ont créé un marché très concurrentiel, avec environ 17 137 licences en circulation. Le marché parisien voit également une baisse de la valeur des plaques suite à l'arrivée des VTC, passant de 230 000 euros en 2013 à environ 125 000 euros.

Facteurs influençant le prix (offre et demande, législation, impact des VTC)

Pourquoi la licence de taxi est-elle si chère ? Le système de quotas créé par les préfectures limite artificiellement le nombre d’autorisations disponibles. Chaque département ne délivre qu’un nombre restreint de nouvelles ADS, créant une rareté qui fait flamber les prix sur le marché secondaire.

L’arrivée d’Uber et des plateformes VTC a profondément impacté la valorisation des licences existantes. Le prix moyen des plaques parisiennes a chuté de 230 000 euros en 2013 à environ 125 000 euros, soit une baisse de 45 % liée à la concurrence accrue et aux nouvelles habitudes de consommation.

Processus d’attribution et documents requis (ADS, examen CCPCT, dossier préfectoral)

L’obtention d’une licence nécessite plusieurs conditions préalables : détenir un permis de conduire B depuis minimum 3 ans, présenter un casier judiciaire vierge et réussir l’examen du Certificat de Capacité Professionnelle de Conducteur de Taxi (CCPCT). Cet examen, organisé par les chambres de métiers, comporte une épreuve théorique sur la réglementation et une partie pratique de 20 minutes.

Le dossier préfectoral comprend les justificatifs d’identité, l’attestation médicale d’aptitude à la conduite (coût d’environ 36 euros), l’attestation de formation aux premiers secours et le certificat CCPCT. Les délais de traitement s’échelonnent généralement entre 3 et 6 mois selon les préfectures. Pour maximiser vos chances d’obtenir l’autorisation d’exploiter sans erreur de forme, consultez le guide pratique réussir votre autorisation d’exploiter qui détaille pas à pas chaque pièce à fournir et les bonnes pratiques administratives.

💡 Obtenir une licence nécessite de passer un examen CCPCT, d'avoir un permis B depuis au moins 3 ans, et de fournir divers justificatifs à la préfecture. Le traitement du dossier peut prendre entre 3 et 6 mois, avec des délais variables selon la région.

💰 Financement, alternatives et rentabilité de la licence

L’investissement représenté par l’achat d’une licence nécessite une planification financière rigoureuse. Les futurs chauffeurs de taxi disposent de plusieurs options pour financer cet achat ou contourner l’investissement initial par des solutions alternatives.

Options de financement (prêt bancaire, aides et subventions)

Le prêt bancaire professionnel constitue la solution la plus courante pour financer l’achat d’une licence. Les banques proposent généralement des durées de remboursement échelonnées sur 7 à 10 ans, avec des taux d’intérêt variables selon le profil du demandeur et les garanties apportées. Le crédit-bail reste interdit pour les licences de taxi selon la réglementation en vigueur.

Certaines collectivités locales développent des aides et subventions pour soutenir l’installation de nouveaux chauffeurs, particulièrement dans les zones rurales ou périurbaines où l’offre de transport reste insuffisante. Ces dispositifs ciblent prioritairement les personnes en reconversion professionnelle ou les jeunes entrepreneurs souhaitant exercer le métier de taxi.

Location et listes d’attente : alternatives à l’achat

La location de licence représente une alternative intéressante pour débuter l’activité sans investissement initial important. Les contrats de location-gérance, d’une durée minimale d’un an, permettent aux chauffeurs de percevoir leurs recettes tout en versant un loyer mensuel au propriétaire de la licence. Cette option offre une couverture d’entretien du véhicule mais n’ouvre pas droit à l’assurance chômage.

L’inscription sur liste d’attente auprès des mairies permet d’obtenir une licence gratuite, mais cette procédure peut nécessiter plusieurs années d’attente selon les communes. Cette option devient rare faute de budgets municipaux suffisants pour créer de nouvelles autorisations gratuites.

Rentabilité à long terme et comparaison avec le VTC

La rentabilité d’une licence de taxi dépend fortement de la zone d’exploitation et de l’évolution du marché local. Les licences rachetées peuvent être revendues au bout de 5 ans d’exploitation, tandis que les licences obtenues gratuitement nécessitent une durée d’attente de 15 ans avant revente possible. Cette revente permet aux anciens chauffeurs d’arrondir leur retraite grâce à la plus-value réalisée.

Face à la concurrence des VTC, l’investissement dans une licence taxi nécessite une analyse comparative approfondie. Les coûts initiaux moindres du statut VTC séduisent de nombreux candidats, mais les conditions d’exercice et les perspectives de revenus diffèrent sensiblement entre les deux activités professionnelles.

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